Puisque nous fêtons Noël, réjouissons-nous de l’apparition de nouvelles étoiles dans le ciel européen.
L’Europe s’est révélée solidaire de ceux de ses citoyens qui étaient le plus frappés par un virus tenace. Elle a décidé vite, emprunté en commun et s’est montrée ferme face à de nouveaux ennemis. Ces nouvelles pratiques devaient la conduire à faire un bond dans l’intégration ; par nécessité autant que par sagesse. Mobiliser toutes ses forces et assumer sa puissance sont les meilleurs moyens de susciter la fierté d’appartenance qui lui permettrait d’accélérer.
Malgré des contraintes sanitaires d’un nouveau genre, les démocraties restent le rêve éveillé des peuples qui s’oppose aux mesures liberticides des autocrates. Les dictatures, par exemple en Asie, ont montré qu’elles avaient tout à envier aux démocratiques occidentales. Elles ont caché le virus et enfermé leurs citoyens. Pour un résultat qu’elles préfèrent ne pas dévoiler.
Si beaucoup montrent les muscles dans le grand jeu international, peu acceptent de prendre le risque de déclencher un conflit. Qui peut se targuer en effet d’avoir récemment gagné une guerre ? Personne. L’heure demeure à la coopération, forcée ou souhaitée et non à la testostérone des discours machistes. On se parle au-delà des frontières. La prudence est de mise. La féminité de l’Europe est sa supériorité.
Ainsi l’Union européenne, souvent si vite décriée, pourrait ajouter de nouvelles étoiles à son drapeau qui en incarne l’inspiration. Elle continue à mener le bal et à briller dans le ciel. Il lui faut désormais créer un optimisme que ses citoyens, protégés, choyés et gâtés, semblent avoir du mal à porter. Et pourtant, à bien y regarder, notre avenir est loin d’être sombre. Encore quelques efforts : la lumière est au bout du chemin.
Joyeux Noël !