L’Union européenne, comme ses Etats membres, ne peut s’abstenir d’entretenir avec la Chine un dialogue nécessaire. Au 21ème siècle on n’ignore pas un quart de la population mondiale.
Ces contacts doivent être organisés de manière responsable parce qu’il en va de l’équilibre des relations internationales.
Pour autant nous n’avons rien à renier de nos convictions et nul ne saurait les mettre sous le boisseau. Pour nous les droits de l’Homme, le respect de la personne humaine et la liberté d’expression sont indissociables du progrès humain. Ils en sont même les conditions.
A Pékin c’est « l’harmonie sociale », collective, qui est la priorité. Et l’on sait depuis longtemps ce qu’il en est de ces théories qui privilégient les projets collectifs au détriment de la personne.
Il était utile d’aller à Pékin parler avec les Chinois, comme il est toujours préférable de discuter. Jean-Pierre Raffarin et José-Manuel Barroso l’ont fait, sans rien céder sur le fond et avec doigté. La Chine va ouvrir des discussions avec le Dalaï Lama. Les premiers résultats sont donc encourageants. Il y en aura d’autres. Nos efforts doivent tendre à les obtenir.