Que 27 Etats adoptent une déclaration commune rappelant qu’ils n’envisagent pas d’affronter les grands défis du siècle autrement qu’ensemble est sans précédent.
Qu’ils s’accordent sur les principes fondamentaux de leur action : droits de l’homme, égalité hommes-femmes, réussite économique et solidarité sociale, n’a pas d’équivalent.
Qu’ils s’entendent sur leurs priorités : maîtriser l’internationalisation croissante de l’économie et de la concurrence, lutter contre le terrorisme et la criminalité, le racisme et la xénophobie, faire reculer la pauvreté relève d’un petit miracle.
Qu’ils réaffirment leur engagement pour le règlement pacifique des conflits et leur ouverture au monde, est fondamental.
La déclaration de Berlin est vraiment un très beau texte.
Alors, ne boudons pas notre plaisir.
En plus de 50 ans, l’Europe a montré qu’elle avait définitivement rompu avec son passé tragique. Délaissant les guerres et les nationalismes pour la coopération, elle a retrouvé la stabilité et la prospérité. Elle est le premier ensemble économique du monde (13 000 milliards de $ de PIB). Elle est copiée, enviée, admirée à l’extérieur où elle suscite tant d’espoirs ; comme à Minsk aujourd’hui où des manifestants affrontent encore une dictature d’un autre âge, armés du seul drapeau…européen.
Nous n’avons aucune raison, à l’intérieur de l’Europe, de sombrer dans le désespoir et la morosité ou de railler les négociations, forcément laborieuses, qui nous permettent de décider en Europe. Les difficultés que nous traversons seront surmontées, comme l’ont été les précédentes, à chaque fois. Parce que c’est notre intérêt autant que notre grandeur. En s’élevant au niveau qui convient, celui d’une perspective historique et des principes, nous pouvons être fiers de ce que nous avons réussi en 50 ans. Nous devons aussi être la hauteur pour les 50 ans qui viennent.