Nul ne doute plus désormais que les institutions de l'Union européenne ont besoin d'une réforme en profondeur. La crise en a montré les insuffisances et mis en évidence les défaillances de leur gouvernance.
S'ouvre donc une période de réflexions et de débats sur ses contours et sur la répartition des compétences entre les Etats membres et l'Union. Les questions de l'Europe à plusieurs vitesses et des transferts de souveraineté agitent et vont diviser, de nouveau, l'Europe communautaire.
Pour autant, les Européens auraient tort de relancer tout de suite un débat institutionnel dont les opinions sont lasses et qui n'aurait pas grand sens en l'absence de la résolution des problèmes immédiats qu'ils doivent affronter.
L'urgence est au retour de la confiance. La confiance ne peut être regagner que par la crédibilité. Etre crédibles en l'occurence, c'est tenir les engagements pris en matière de réduction des dépenses publiques et de réduction de l'endettement. C'est aussi retrouver une croissance durable. Il n'y aura pas de retour de la croissance par la dépense, mais par l'investissement résolu et coordonné dans les industries de l'avenir, les technologies les plus pointues et, bien évidemment, dans la formation des femmes et des hommes.
La tâche est donc ingrate et difficile, mais elle est vraiment prioritaire. Il nous appartient donc de ne pas nous en laisser distraire et ne pas disperser nos efforts.
Il en va de l'avenir de l'Union et de chacun de ses Etats membres.