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Apprentissage du rapport de force

[Cet édito est également disponible en ukrainien.] 

Face à la brutalité disruptive de la nouvelle administration américaine, l’Europe n’a qu’un choix, celui du rapport de force.

Toute autre attitude conduirait immédiatement à la soumission aux pires concepts, en l’occurrence la soumission à Poutine sur le plan stratégique et la régression économique par l’isolationnisme.

Les Etats-Unis de Trump ont le droit de rompre avec la mondialisation qu’ils ont façonnée et nous avons le droit de refuser le protectionnisme qu’ils veulent nous imposer.

Quoi qu’en pense M. Trump, nous ne sommes plus au XIXème siècle et à ses recettes éculées qui ont provoqué tant de crises et nourri tant de conflits.

L’Europe a la force de résister à ces mauvais coups et beaucoup d’alliés pour y répliquer. Elle doit seulement apprendre à pratiquer plus durement le rapport de force et l’on peut constater qu’elle apprend vite.

Entre la ploutocratie à l’Ouest et la dictature à l’Est, elle incarne désormais la stabilité, la constance, la raison, mais aussi les droits de la Personne et une certaine conception de la vie sociale qui ne se résume pas au compte en banque.

Elle peut fédérer de nouveaux partenaires, du Canada au Japon, en passant par l’Australie et la Corée du Sud.

Elle a raison de rester ouverte à la négociation, tellement les annonces de l’Exécutif américain sont absurdes et pourraient sombrer d’elles-mêmes face aux réalités.

Mais elle se prépare aussi à l’épreuve de force, ne serait-ce que pour être à la hauteur de l’hommage que lui rend Donald Trump qui la trouve « dure » et tellement puissante qu’elle a « pillé, volé, etc… » les Etats-Unis !

Sa riposte, si nécessaire, doit être fulgurante pour faire reculer ces prophètes de malheur qui vont déclencher une crise mondiale.

A moins que les citoyens américains ne s’en chargent rapidement eux-mêmes !
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