Conformément à la volonté des peuples de ces pays, ils ont déclenché un long processus de rapprochement avec l’Union européenne. Celui-ci prendra du temps pour qu’ils s’alignent sur notre Etat de droit et nos règles, mais ce mouvement est désormais irréversible.
Que les inquiets à l’Ouest se rassurent ! Les critères d’adhésion, stricts et sévères, seront respectés. Mais pour cela les Européens aideront par tout moyen l’Ukraine et la Moldavie à les remplir. Ils y consacreront des moyens humains, politiques et financiers. Leur unité manifestée à Bruxelles n’a pas faibli. Leur solidarité leur est acquise.
Les citoyens de ces pays ont dit non au joug russe qui pèse sur eux depuis si longtemps, ce colonialisme d’un autre âge qui a introduit en leur sein les plus critiquables méthodes, mensonges, corruption, usage de la force …C’est irrémédiable ; ils n’en veulent plus.
L’Europe n’a à ses frontières que l’adhésion à offrir faute d’autre politique étrangère. Mais on ne saurait sous-estimer la capacité de transformation des sociétés que cela entraîne. Les précédents élargissements ont permis à des sociétés entières, dont le développement s’était arrêté sous la domination totalitaire, de prendre le chemin de la démocratie, de la modernité et de la prospérité, comme aucun autre exemple dans le monde n’est capable de le faire. C’est cela qui est en route désormais.
Et ce n’est pas la pitoyable attitude du Premier ministre hongrois qui pourra s’y opposer.
N’oublions jamais que ce sont les peuples qui veulent rejoindre un ensemble politique européen qui garantit les droits de la personne humaine, une justice indépendante, des minorités protégées, la liberté d’expression des idées et des choix.
Il n’y a là aucun complot de qui que ce soit. Et les Européens ont raison d’avoir la vision géopolitique de saisir la main tendue et l’appel au secours de citoyens désireux de s’affranchir de procédés dictatoriaux. On a dansé dans les rues de Tbilissi, la capitale de la Géorgie.
La Russie y perdra certainement beaucoup. La seule chose qu’on peut souhaiter est qu’elle comprenne qu’au XXIème siècle le temps n’est plus aux conquêtes territoriales, aux guerres d’oppression et au seul pouvoir de la force brute.